dimanche 25 janvier 2015

Beautiful Bastard, l'art et la manière d'arracher une petite culotte




J'ai boycotté Cinquante nuances de Grey, j'ai rejeté le phénomène Mummy Porn, j'ai fui la lecture de tout résumé de Dévoile-moi et cie. Et pourtant, rien n'y a fait. J'ai été contaminée, je fais partie de ces lecteurs – on va dire lectrice plutôt –, je fais donc partie de ces lectrices qui se sont fait avoir. Faible j'ai été, ce jour de mars 2014, lorsque, en plein salon du livre, j'ai posé mes yeux sur lui. Ou plutôt sur elle. Une couverture épurée mais girly, une silhouette crayonnée qui laisse deviner le beau gosse, gros salaud en puissance évidemment, mais qu'on a envie de dévorer. J'étais déjà convertie sans le savoir, j'ai été faible, je le répète. Je n'ai pas su résister à la tentation. Dès que je l'ai eu dans les mains, j'étais foutu, mon subconscient savait que j'allais l'acheter, car, ce livre n'est pas comme les autres. Je le sais, je le sens. Ni une, ni deux, il est déjà payé et rangé dans mon sac. C'est le début de la fin.

Je me suis pourtant laisser le temps de l'ouvrir, l'effeuiller doucement, le caresser longuement avant de le ranger tel un trophée dans ma pile à lire pour le savourer le temps venu. Quand je l'ai enfin sorti du placard, la suite de ma vie sociale allait en prendre un coup, mais à ce moment-là je l'ignorais encore.

Première lecture, première scène de sexe. Je suis dans le train, et à peine la première salve de pages parcourues j'ai l'impression que tous les yeux sont braqués sur moi. Je ne suis pas le centre du monde, je suis discrète pourtant, mais je le sens, on me fixe. Tout le monde sait ce que je lis... J'essaie de ne pas rougir, le livre à demi-fermé pour contrer les éventuels voyeurs... Je dévore ce non-chef-d’œuvre de littérature, ce livre artifice qui pullule dans les librairies et grandes surfaces. Mais je prends plaisir à lire comme un ado de quinze ans s’exciterait devant un jeu vidéo.

Telle une droguée, il me faut ma dose quotidienne, celle du matin et du soir ne me suffit plus, à chaque moment de libre ma main se tend vers Beautiful Bastard. Cet homme sûr de lui, qui arrache les petites culottes aussi facilement que Super-man soulève un immeuble. Sans scrupule envers la lingerie fine, il n'en a pas non plus envers sa lectrice qui se demande bien à quel plat monsieur Bastard mangera sa partenaire la prochaine fois : dans les escaliers, au bureau, dans une boutique de lingerie ? Tout est permis car avouons-le, ce n'est que de la fiction. On n'est pas non plus à Beverly Hills – ba non, c'est Chicago ! Des personnages parfaits (corps et cheveux de rêves), des carrières parfaites (qui rêverait de bosser dans une grande agence de com, et en tant que stagiaire diriger un projet à un million de dollars et d'avoir les patrons à ses pieds ? Ba tout le monde !), le fantasme patron-secrétaire (bon pas pour moi par contre)... De quoi s'enfermer dans une bulle le temps d'un récit pour oublier la routine parisienne en hiver.

Accro à monsieur Bastard, mais pas au genre, je fais donc une petite exception (on ne m'en tiendra pas rigueur) et je lui laisse une petite place dans ma bibliothèque (attention, elles sont rares, tout livre n'ayant pas à mes yeux les qualités nécessaires sont échangés ou revendus).








samedi 17 janvier 2015

J'ai fait le Paris Dog Show



Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, le Paris Dog Show est un grand rassemblement canin international qui se déroule chaque année au Parc floral de Vincennes. Y ont lieu des concours canins, évidemment, mais aussi des démonstrations de toutes sortes (sauts d'obstacles, danses canines – oui oui, c'est une discipline ! –, confirmation, etc.). C'est aussi l'occasion d'acheter des produits du terroir et de compléter ses accessoires canins grâce à de nombreux stands qui proposaient charcuterie, fromage, laisses, tapis, goodies...

J'ai assisté à l’événement en tant qu'exposant (je suis inscrite dans le catalogue du Paris Dog Show 2015, la grande classe !), c'est-à-dire que j'ai fait concourir mon chien, un carlin fauve à masque noir, dans la catégorie jeune mâle, sous l'égide de notre éleveur. Ainsi, les chiens sont jugés par race, rassemblés par tranche d'âge, couleurs et genre.

Comment participer à un concours canin ?
1- Toute inscription se fait sur le site de la CEDIA. Vous y trouverez tous les résultats des précédents concours, mais aussi les prochains à venir dans toute la France.

2- L'inscription n'est pas gratuite.
Il faut savoir que faire des concours, c'est un budget, car le gagnant ne remporte pas d'argent, seulement des prix, qui valoriseront le pédigrée de l'animal.
Outre l'inscription, il faut prévoir le matériel de présentation : laisse, brassard, pour certains des cages (pour transporter plusieurs animaux), cartes de visite, nourriture (ou alors vous apportez votre pique-nique).

3- Un concours, ça se prépare, et pour le chien, et pour maître.
Nous sommes arrivés vraiment à l'arrache sans laisse de présentation, ni collier, notre grosse gamelle et une bouteille d'eau (faut bien qu'il boive, le carlinou).
Pour le chien, il est bon de l'entraîner avec une laisse de présentation (alors, nous aurions peut-être dû nous renseigner, mais on ne savait pas qu'il fallait une laisse spéciale). Cette dernière est très fine, tellement, qu'elle étranglait presque carlinou pendant san défilé car il n'était pas habitué.
Donc par défaut, le maître doit aussi s'entraîner à défiler avec son chien pour une meilleure fluidité entre eux lors de la marche.

4- A l'arrivée, n'oubliez pas de passer par le secrétariat pour faire tamponner votre fiche et récupérer votre numéro de passage avant de vous rendre sur le ring, sinon impossible de passer devant le juge. (Nous, on a bien galéré, pire que les douze travaux d'Astérix, grand moment de stress).

L'heure du passage
Le passage auprès du juge est un instant très codifié, parce qu'un chien ça ne se juge pas d'un claquement de doigt (même si en vrai tu as l'impression que si, car nous ça a duré 10 minutes en tout). En réalité le juge a l'oeil dès le début, et il sait qui va être le premier. D'ailleurs, même les éleveurs connaissent (le mien entre autres) avait tout de suite deviné qui allait être en tête du classement.
Tandis que j'avais mon smartphone à bout de bras, prête à dégainer l'appareil, loulou et carlinou étaient sur le ring, totalement stressés détendus.
La première chose qu'ils ont dû faire, c'est faire le tour du ring en marchant en groupe. Carlinou n'ayant pas l'habitude de la laisse de concours, il a tiré fort à la limite de l’étranglement ce qui l'a paniqué. Pour ce passage, le chien doit avoir la tête haute, bien relevée, ne pas renifler le sol.


Ensuite, chaque chien passe sur la table du juge. Là aussi le chien doit aussi se tenir bien droit et ne surtout pas s'asseoir. Le chien doit être très discipliné dans ce genre de concours, le comportement joue également sur la décision du juge. Pendant que le chien est sur la table, le juge observe tout : sa tête, ses yeux, sa mâchoire, son pelage, ses pattes, sa queue, son poitrail, ses dents... Le chien doit se laisser manipuler facilement, se laisser palper et ouvrir facilement sa mâchoire.
S’enchaîne ensuite un dernier aller-retour maître-chien.



Le verdict
Après le passage de tous les chiens, le juge en garde seulement quatre et demande aux autres de sortir. ce qui veut dire qu'ils sont non classés. Le stress monte, mais je vois que loulou est toujours sur le ring. Et là, je me mets à penser des choses folles : peut-être qu'on sera premier ? Finalement non puisque le juge désigne le premier, puis le deuxième, puis l'instant d'hésitation entre le troisième et le quatrième. Suspense, suspense... Mais c'est carlinou qui arrive troisième (sur huit quand même !).
Quand l'ordre est désigné, le juge nous donne un rapport d'appréciation. Le jeune chien ne gagne pas de récompense malheureusement.


Ce que je retiens de positif dans ce concours, c'est l'expérience et les rencontres. Nous avons rencontré des gens adorables, qui nous ont aidé à se repérer dans cet univers totalement inconnu pour nous. Nous avons aussi découvert des élevages et pas seulement de carlins. C'est drôle quand vous avez un chien, le contact est plus facile avec les autres personnes. C'est comme-ci nous faisions partie d'une communauté vraiment à part, car toutes les personnes présentes sont vraiment à fond dedans et c'est quelque chose que les gens n'ayant pas d'animaux ne peuvent pas comprendre.

Mais un concours, c'est beaucoup d'implication. Une atmosphère assez bruyante avec des aboiements incessants. Malgré ça, c'était une expérience intéressante, alors Paris Dog Show à l'année prochaine !