Vendredi matin, grande solitude devant mon dressing. J’avais
beau rester fixée devant mes vêtements, explorer ma penderie, faire des
allers-retours pour reprendre mes esprits, j’ai dû faire un constat :
« Je n’ai rien à me mettre. » Douce ironie quand on sait que mon
dressing est plein à craquer avec un choix incommensurable de chemises, t-shirts,
pulls, accessoires… Bref, l’embarras du choix.
Pourtant aucune envie particulière, petite dépression
hivernale, je sens un profond ras-le-bol, j’ai besoin de changement
vêtementiesque. Un de mes gros problèmes, c’est que je me lasse très, voire
trop vite, de mes vêtements. C’est pourquoi j’essaie d’acheter que des basics.
Mais là, je n’ai plus d’inspiration. Envie de couleurs, de légèreté de jupes,
de robes, de petites vestes… Comment ne pas résister à cet appel printanier
quand ton dressing ne t’offre que pull moumouté, écharpe tricotée et chaussures
hivernales ?
Après 10 minutes de fixation ridicule, un chéri qui vous met
la pression, une douche matinale en péril, un maquillage qui sera quasi
inexistant et une sortie chien plus que chronométrée, ainsi qu’une moue
dubitative, j’ai finalement opté pour un choix très très casual, qui m’a
presque convaincue. Chemise appartenant à chéri, jean et new balance, pas de
quoi fouetter un mamouth comme dirait Michel & Augustin, mais de quoi
sauver l’honneur.
Malgré tout, cette envie de nouveau ne m’a pas quitté de la
journée. Devenue une nécessité, j’ai pris mon mal en patience et attendu la fin
de ma journée de travail pour courir dans une des boutiques de la gare Saint-lazare
afin d’acheter LA pièce qui fera briller à nouveau mon dressing. Après un petit
repérage digital, j’ai finalement trouvé mon bonheur avec ce collier très Cléopâtre
(oui, j’aime me voir en reine du Nil, laissez-moi fantasmer) et un petit
chemisier bleu tout simple, mais très printanier (mon nouveau mot fétiche).
Elle est pas belle la vie ?